Ukraine: Macron, l’homme qui aimait la guerre

A force de jouer au plus zélé atlantiste de l’OTAN, Macron vient de trébucher de lui-même sur la scène internationale. Comme un enfant de 6 ans qui parle puis réfléchi après.
Rappel des faits.
Phase 1
Le 26 février dernier, lors d’une conférence de soutien à l’Ukraine, Macron avait assuré qu’il n’y a « pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol », en Ukraine. « Mais en dynamique, rien ne doit être exclu ».
Stupeur et tremblements.

Car pour bien prendre la mesure de cette annonce, cela reviendrait à transformer un modeste conflit local en guerre mondiale qui, comme chacun sait, tournerait très vite, en une guerre nucléaire.
Une escalade impensable… et des paroles dénouées de toute raison!
Nul besoin de faire Science Po ou l’ENA pour le savoir ou l’imaginer.

Parodie du film l'homme qui aimait la guerre avec Macron


Phase 2
Cette phrase a eu l’effet d’une bombe (mais pas à eau) avec des répercutions négatives dans toute l’Europe et même jusqu’aux USA!

Allemagne: Le Chancelier Olaf Scholz « Ce qui a été décidé entre nous dès le début continue à être valide pour l’avenir », à savoir « qu’il n’y aura aucune troupe au sol, aucun soldat envoyé ni par les États européens, ni par les États de l’Otan sur le sol ukrainien »

Suède: Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a affirmé « la question n’est pas d’actualité » tout en précisant que « les traditions d’engagement des pays” sur la scène internationale diffèrent entre elles, et que « la tradition française n’est pas la tradition suédoise »

Pologne & Tchéquie: le Premier ministre polonais Donald Tusk « On n’envisage pas d’envoyer nos troupes en Ukraine et nous avons sur ce point une position commune » avec la République tchèque.
« Aujourd’hui, nous devrions nous concentrer, comme l’ont fait les gouvernements polonais ou tchèque, à soutenir l’Ukraine au maximum dans son effort militaire »
A priori, le vrai problème est là: un défaut de l’aide promise puisque Zelensky rappelait justement que 30% des obus promis avaient été livrés.

Espagne: la porte-parole du gouvernement espagnol, Pilar Alegri: « Nous ne sommes pas d’accord »

Pire, Washingon refuse également d’envoyer des troupes au sol:
« Le président Biden a été clair sur le fait que les Etats-Unis n’enverraient pas de soldats combattre en Ukraine »

Ce qui s’appelle une sévère correction.

Phase 3
Le dictateur Poutine n’a pu s’empêcher de répliquer immédiatement à cette provocation risible d’un petit pays comme la France face à la Russie, le fameux « ours aux pieds d’argile » de notre enfance.
Mais pour humilier encore un peu plus notre caïd de la cour d’école, la réponse n’a pas été directe, mais via son porte-parole:
« Ça ne serait pas dans l’intérêt de l’Occident d’envoyer des troupes au sol. ça rendrait le conflit inévitable entre l’Otan et la Russie« , a déclaré Dimitri Peskov, porte-parole de Vladimir Poutine.
Histoire de rappeler les implications gigantesques que ce genre de décision aurait et que visiblement le petit prétentieux hargneux de l’Elysée semble ignorer.
En parallèle, à la TV russe, pro-Poutine évidemment, les mots ont été un peu plus ou plutôt un peu moins délicats, à la russe quoi :
« Tu ne vaux même pas la moitié de de Gaulle. Tu n’es qu’une vraie merde qui pue »
« Tu veux t’en prendre à la Russie ? Alors choisis une ville française que tu veux rayer de la carte »,
« Toi, salaud de nazi, héritier de Pétain, tu penses que tu peux frapper la Russie impunément ? Dans ce cas tu n’as rien compris à notre pays ».
En même temps, difficile de lui donner tort au présentateur TV sur « héritier de Pétain »… (à lire Macron provocateur pétainiste)

Phase 4
3 jours après sa déclaration incendiaire, drapé dans son narcissisme légendaire, tel un petit garçon qui trépigne d’avoir été grondé, notre Macron affirme que ses mots sont « pesés et mesurés« .
Le simple fait de devoir se justifier ainsi prouve justement… le contraire.
Là encore, Macron a perdu une occasion de se taire.


Conclusion de cette semaine de folie sur le plan diplomatique.
C’est une déculottée internationale pour le petit Macron. Une France ridiculisée au passage, qui montre une Europe désunie face au dictateur Poutine, ou plus exactement, une Europe coupée en deux, avec une France seule dans son coin.
C’est aussi un amateurisme sans précédent par un Macron aussi nul en diplomatie qu’en Histoire, qui confond maladroitement, tel un collégien, la réaction européenne face à Hitler (attaquant pays après pays, sans réaction aucune des pays européens) et la situation géopolitique actuelle avec un pays qui possède le 2ème arsenal nucléaire mondial. Et c’est bien la toute la différence. Impossible d’y aller en frontal.

Prochaine étape?
La seule solution reste et demeure la voie de la négociation. Depuis l’après-guerre, la France a toujours été au centre de la diplomatie pour tenter de résoudre des conflits.
Malheureusement, avec un tel abruti au commande de la 7ème (im)puissance mondiale (oui on parle bien de Macron), les belligérants se sont tournés vers… la Chine!
Car même si elle a exprimé récemment son soutien à la Russie, la Chine n’a strictement aucun intérêt dans un conflit mondial et a besoin de la paix pour prospérer.
Déjà en avril 2023, les occidentaux faisaient pression sur la Chine pour engager des pourparlers. Et en février 2024, cela se confirme mais tout se fait évidemment en catimini, à l’opposé même des fracassantes interventions d’un Macron en mal de reconnaissance.
De toute manière, quel autre pays pourrait être crédible face à Poutine? Aucun.
Et quoi de mieux qu’un dictateur comme Xi Jiping pour calmer les ardeurs d’un autre dictateur?

Petite anecdote
On a voulu vérifier une petite chose qui a son importance. Est-ce que Macron sait de quoi il parle? Macron a-t-il fait, non pas la guerre, mais au moins son service militaire? Et bien figurez-vous que… non!
Il a échappé à cela alors même que son année de naissance était potentiellement encore compatible avec son enrôlement.
Encore un passe-droit de la bourgeoisie fasciste qui veut bien envoyer les gosses des pauvres en première ligne mais certainement pas leurs chères petites têtes blondes.
Cela rappelle évidemment les va-t-en-guerre:
– Eric Ciotti, qui a échappé au service militaire grâce à Fillon
– Sarkozy, parachuté au service nettoyage de Balard et qui pouvait rentrer chez lui chaque soir (sic!)
Concernant Macron, pour sa tranche d’âge, il suffisait pourtant d’insister, selon Béatrice Houchard Le Fait du prince: petits et grands caprices des présidents de la Ve République:
«Quant à Emmanuel Macron, né en 1977, il aurait pu faire son service militaire s’il avait vraiment insisté, mais il faisait partie de la dernière classe avant la mise en place de l’armée de métier, décidée dès 1995 par Jacques Chirac. Et il n’insista pas pour porter l’uniforme.»

Comme chacun sait, au service militaire comme aux cours d’Histoire, Macron préférait les jupes de sa prof de théâtre.

Parodie de Full Metal Jacket avec Macron en sergent instructeur
"La vraie guerre c'est des troupes au sol"


Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Un site Web propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑