Gordon Brown, l'Ecossais qui a sauvé l'Europe et le Monde ?

Malgré son tapage médiatique, ce n’est pas le brasseur d’air préféré des français, Nicolas Sarkozy qui a sauver l’Europe de la crise financière.
Non c’est paradoxalement un britannique, sujet de sa gracieuse majesté, et pour être précis, un écossais.

Le premier ministre Gordon Brown n’y est d’ailleurs pas allé de main morte. Il a ni plus ni moins nationalisé les principales banques du royaume en injectant 47 milliards d’euros Un plan de sauvetage radical qui a le mérite, apparemment, d’être efficace. Inclus dans la trousse de secours, une garantie de 320 milliards d’euros des prêts interbancaires et 256 milliards d’euros de liquidités, pour refaire fonctionner le système.

Le dernier prix Nobel d’Economie, Paul Krugman, fervent opposant à la gestion de l’administration Bush, a tenu à rendre hommage à Gordon Brown, en se demandant s’il « n’avait pas sauvé le système financier mondial ». L’avenir nous le dira, mais une chose est sûre: c’est que le remède de cheval britannique a été le seul à avoir fonctionné jusque là, bien plus que les gesticulations du président français et ses réunions à 5 autour d’une table.

Seul Brown, un homme politique du Labour et donc de « gauche », pouvait moralement faire cette opération à quitte ou double avec le flegme britannique caractéristique. Le premier ministre n’avait d’ailleurs rien à perdre, car depuis ses derniers mois de multiples affaires, dont les pertes de données de citoyens britanniques, ainsi que des menaces de putsch en interne de son parti, ont égratigné son mandat. (voir ici)

Qui va payer au final?
Il ne faut pas être dupe. En Grande-Bretagne, en France, comme en Allemagne, et partout en Europe, l’argent ne tombe pas du ciel.
Ainsi en France, c’est la Caisse des Dépôts et Consignations qui va contracter des crédits. Des fonds souverains émanant de pays financièrement solides comme la Chine, l’Arabie Saoudite, vont apporter de nouvelles liquidités pour dégripper les rouages bancaires minés par la crise de confiance.
Mais il va ainsi s’instaurer une nouvelle dépendance géostratégique avec ces pays, dépendance qu’il faudra prendre en compte pour les prochaines relations diplomatiques et commerciales internationales.
Et pour rembourser ces crédits, évidemment, il n’y aura qu’une seule solution à moyen et long terme: augmenter les impôts et baisser les dépenses publiques (pas forcément les services publics). Ou comment faire payer des abus bien privés, avec de l’argent des contribuables.

Un trou plus profond qu’avant. C’est tout ;-)