Sarkozy le Magicien: Disparition des Promesses, Apparition des Impôts

Majax, Bernard Billis et Sylvain Mirouf n’ont qu’à bien se tenir. Sarkozy est devenu un sérieux concurrent pour tous les prestidigitateurs de France et de Navarre.

Les mêmes ficelles.
Comme eux, Nicolas en met plein la vue: champagne, petits fours, confettis, feux d’artifice, vêtements, accessoires et voitures de luxe, déplacements dans les grandes capitales du monde. (New York, Bruxelles, Londres,Moscou, Tblissi)
Comme eux, il est accompagné d’une jolie potiche pour agrémenter ses tours de passe-passe et qui porte un nom de scène ridicule Carlita.
Comme eux, il a un staff technique important (Claude Guéant, Henri Guaino, Jean-David Levitte) qui lui assurent un renouvèlement fréquent des numéros de magie
Comme eux, une équipe assure ses premières parties ou ses intermèdes en faisant rire l’auditoire (Frédéric Lefevre, André Santini, Bernard Laporte, Nadine Morano, Roselyne Bachelot…)
Comme eux, il vous distrait de sa main gauche (hommage solennel, visite officielle) en plein congés du mois d’août. De l’autre, il en profite pour vous piquer votre portefeuille (nouvelle taxe de 1% pour le RSA) de la main droite, et bien à droite.

Qu’est ce qu’on s’amuse…
Revenons sur Roselyne Bachelot, ne vous inquiétez pas il y a de place. Une véritable boute en train toujours grande déconneuse devant Sarkozy l’éternel, tellement truculente qu’on se demande à quel moment elle peut bien travailler sérieusement.
Cette « fille de », son père Jean Narquin était résistant et député gaulliste, a une formation de Docteur en Pharmacie, alors les blagues potaches, elle les maitrise sur le bout des doigts.
Ses dernières facéties?
– Porter la tenue officielle des sportives de l’équipe de France Olympique, une espèce de kimono beige avec un gros noeud sur le devant et coiffée d’un joli béret, ce qui transformait notre Roselyne, en boudin blanc géant enrubanné.
– Tenir son pari en cas de 40 médailles olympiques: enfiler des crocs roses – sandalettes en plastique – pour le prochain conseil des ministres
– Se laisser soulever par les grands sportifs qu’elle apprécie tant: un quizz de photos de torse aux tablettes de chocolat, de gros bras musclés, des cuisses bien proportionnées, la belle demoiselle reconnait les sportifs entre mille (véridique). Preuve qu’on sait s’occuper au ministère des Sports et de la Santé. Le calendrier des Dieux du Stade trônerait-il en lieu et place de la photo de Sarkozy?

Son problème
Et oui car après tout, le problème ne vient pas d’elle. Elle a été nommée par Fillon, Ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative.
Alors forcément, quand il a fallu choisir entre soutenir les beaux sportifs à Pékin pendant 2 semaines ou s’envoler pour Mexico (quand même) pour la conférence ONUSIDA, vous imaginez bien que Roselyne, avec tout le sérieux qui la caractérise, a choisi…Pékin. Les responsables de l’association Act Up se sont chargés de le lui rappeler dès hier.
Le SIDA? Dans sa tête: « C’est pour les pauvres africains et les gays alors… »
Sur Tricastin, peu de réaction.
Sur la commercialisation de la Red Bull Originale, c’est la ministre du budget Mme Lagarde, qui a eu le dernier mot.
Sur la campagne officielle pour manger 5 fruits et légumes frais par jour et faire du sport: Roselyne peut difficilement montrer l’exemple vu sa carrure atypique « d’athlète ».

Et pendant qu’on amuse la galerie…
Le RSA (Revenu de solidarité active), innovation de l’ancien président d’Emmaüs Martin Hirsch, permet à une personne qui retrouve un travail de ne pas subir de plein fouet, la perte des aides fiscales auxquelles elle avait droit en étant au chômage. Car bien souvent un emploi est synonyme de taxation et d’imposition normale, ce qui n’incite pas à retrouver du travail, encore plus s’il est précaire.
Mais le problème c’est que cette réforme sociale majeure a un coût: entre 2 et 3 milliards d’euros.
« Les caisses sont vides » nous a martelé le petit Grand Magicien! Donc il a choisi de prélever l’argent là où il y en a. Et l’annonce de cette apparition s’est faite dans le journal « Les Echos« , journal d’un ami du magicien: François Pinault de LVMH, expert en ISF et en défiscalisation.

Taxant les placements du revenu, les socialistes qui s’attendaient à pire, ont applaudit bêtement des deux mains. Le vampire Fabius, le flan Hollande et le Juda Jack Lang s’y sont donnés à coeur joie.
Hollande: « Il y a quand même plus de légitimité à financer les revenus des plus modestes par une contribution des plus riches (…). S’il doit y avoir des financements pour le RSA, qu’ils soient pris sur ceux qui ont le plus me paraît légitime. »
Heureusement certains à gauche, difficile de savoir où commence et s’arrête ce côté, ont bien vu le tour de passe-passe du gouvernement comme l’ancien ministre du Budget PS Michel Sapin.
L’illusion vient du si décrié « Paquet Fiscal ». Car, si Hollande avait réfléchi 5 minutes, il se serait souvenu que « les plus riches des riches », qui sont touchés par la taxation du patrimoine sur le papier, seront immunisés totalement de ce nouvel impôt grâce au bouclier fiscal qui les touchent déjà ( maxi 50% d’impôts de ses revenus).
En conséquence, ce sont les gens moyennement riches ou moyenne pauvres, « tout est relatif » nous avait prévenu Albert, qui vont payer pour les vrais pauvres qui ont trouvés un job.
Si vous faites partie de ces millions de Françaises et Français qui ont épargnés, dans l’assurance vie, les livrets bancaires voire PEA, vous pouvez vous réjouir: encore un numéro impôt de plus pour la bonne cause.
Mais comme Hollande, Royal, et bon nombre des ténors du PS payent l’ISF…

A droite, des protestations tout de même, en trompe-l’oeil évidemment. Laurence Parisot, conductrice et propréiétaire de Maserati accessoirement présidente du MEDEF, qui joue les vierges effarouchées: « Une taxe en plus, c’est des entreprises en difficulté, voire en dépôt de bilan en plus. » Mais bien sûr, Laurence, et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d’alu?
Alain Lambert, membre (UMP) de la Commission des finances du Sénat: « Augmenter les impôts sur le capital alors qu’on a baissé il y a un an les droits de succession, j’ai besoin de quelques minutes pour comprendre. » Ce futur prétendant à la présidence du Sénat a besoin de se montrer pour avoir une monnaie d’échange: le poste tant convoité allant de pair avec son silence sur les nouvelles réformes, un os à ronger en somme.

Alors un peu de démagogie, « encore des impôts! » ce qui dans l’absolu n’est pas faux, puisque le Nicolas fait disparaître une de ses plus grandes promesses de campagne: « aucune hausse des impôts durant son mandat » Si seulement le déficit public ne se creusait pas, on ne pourrait pas se plaindre.
Et pour toutes ces disparitions, Copperfield prend garde à toi, on doit reconnaître quel magicien ce Sarkozy!