No Sarkozy Day: Cpolitic y était !

Pour le NSD de Paris, le rendez-vous avait été fixé à 14h, Place de la République puis passage à la place de la Bastille, jusqu’à Place Berlusconi d’Italie…tout un symbole. La manifestation s’est faite en compagnie du fidèle Crapo, sa compagne et ses amis de collectifs de sans-abris.

Premiers constats: question participants, nous étions environ 3 à 4000 personnes à défiler dans les rues de la Capitale. Cela n’a rien de comparable avec l’objectif des organisateurs, il faut ainsi reconnaître le demi-échec. Demi car, de manière optimiste, nous étions ainsi suffisamment nombreux pour oser dire: « manifestation » ou « cortège » et pour créer assez de raffut dans les rues et faire passer nos messages.
On peut néanmoins expliquer le nombre très humble de manifestants par le non-relais par les médias de l’opération. Le Parisien dans sa version papier s’était par exemple contenter de signaler le NSD… dans son encart dédié à la circulation routière. (sic!)
En outre, d’autres manifestations étaient organisées par les malades, les handicapés et même en signe de solidarité de la Palestine. Ajoutons à cela, le Sidaction et un Eurodisney portes-ouvertes pour les « journalistes », et tout s’explique. Confidentialité + Concurrence de Combats + Absence de leaders syndicaux ou politiques = Participation restreinte. Logique, imparable et cruel.

Pour avoir parcouru la manif’ du bas vers le haut, des anarchistes aux bobos et représentants divers, de la sound bar à la banderole officielle de l’onde violette, de la teuf’ festive et imbibée au recueillement digne d’un cortège funèbre, le syndicat FIDL, les collectifs RESF, de sans-abris « Les morts de la rue », de retraités, d’handicapés, des sans-papiers de la CGT, sans oublier les « patrons voyous » avec leur maquette de yacht noir au bord du naufrage (liste évidemment non exhaustive) étaient bien présents.
Et fort logiquement, de nous étonner de l’absence remarquée des grands noms du journalisme supposé libre et indépendant (seuls Siné Hebdo et le Kamikaze soutiennent le NSD) pourtant ouvertement opposé au National Sarkozisme ainsi que des leaders ou porte-paroles des syndicats ou partis politiques, idem pour les représentants de corporations en lutte, contre les ravages de la politique UMP.
Quoi une manifestation d’initiative populaire, conçue et fabriquée par la France d’en bas ne semble pas à votre goût? Trop frileux? Manque de courage? Pas de petits-fours? Pas d’invitation?

Que retenir?
La joie d’être là, ensemble pour la défense des idées et valeurs de la République Française.
Le courage de montrer notre engagement, dans la vie réelle et pas uniquement sur des blogs ou par mail interposé.
La tristesse (légère) de voir un rassemblement aussi modeste.
La passion dans les yeux d’une manifestante, visiblement conquise plus par son compagnon que par ses déclarations.
Le dégoût face à des forces de l’ordre qui n’ont pas ou peu bloqué la circulation sur certaine portion, malgré l’autorisation de manifester
Le dégoût encore de ces provocateurs en peignoir parcourant leur 200m² en plein Paris s’inquiétant peut être de leur gros 4×4 grand luxe garé ou s’étonnant d’un tel brouhaha imprévu.
La crainte et la détermination pour faire respecter son droit à la parole, clairement perceptibles sur le visage d’une des représentantes de RESF, porteuse de la banderole phare « No Sarkozy Day ».
La révolte voire la haine d’une des organisatrices, après une tentative de débordement des anarchistes, bien moins patients que les autres participants, à l’encontre des impératifs parfois bien ridicules de la sécurité publique.

Ce n’était qu’un brouillon…en attendant la suite!
Oubliés par les médias comme par les prévisions catastrophiques de Météo-France, nous recommencerons l’opération le 8 mai. Parce que nos idées demeurent, et parce qu’ensemble, tout est possible! ;-)

Cpolitic y était et vous?