Areva, Andra, EDF: Le Cauchemar du Nucléaire… et de la Honte!

Remercions sans tarder le courage journalistique de Laure Noualhat et Eric Guéret. En Sarkozia, plus qu’avant, les émissions peu censurées, intéressantes voire d’intérêt public étant devenues rares sinon exceptionnelles, pourquoi se priver d’une telle soirée… de dégoût.
Dégoût, honte, horreur, culot: l’éventail de sentiment de révolte a été large devant le charabia des intervenants du lobby nucléaire avec, autour de PPDA se refaisant une virginité culturelle et engagée sur Arté:
– le directeur de la communication d’Areva, l’infâme Jacques-Emmanuel Saulnier
– le directeur de la communication d’EDF Sylvain Granger
– le responsable du service des calculs de risque de l’Andra, Bruno Cahen.
Parmi leurs techniques habituelles et devenues franchement exaspérantes: avalanche de chiffres, noyage de poisson dans des détails déjà vu dans le reportage, description technique à gogo, pinaillage administratif sur la définition de « déchets » et la fameuse expression « le risque zéro n’existe pas! » employée à tout bout de champ
Rien ne nous a été épargné du discours classique de commercial voulant vendre sa « came », expliquer que le risque est maitrisé en rappelant cyniquement « ayez confiance! ». Sûr que depuis Tricastin et Tchernobyl…

Étrangement, on a même retrouvé le crédo de nos plus talentueux politiciens sur leurs réformes pitoyables, perçues comme injustes du fait d’un manque…de pédagogie.
« C’est un problème complexe, le peuple est méfiant, hostile même, mais nous allons simplement accroître nos efforts de pédagogie, pour expliquer notre démarche et nos réformes. »
Non messieurs, cette France et cette Allemagne – Arté oblige – d’en bas n’est pas atteinte de crétinite aiguë, elles ont juste basé leur décision par rapport aux accidents nucléaires mineurs ou majeurs survenus prouvant que vos allégations ne sont que mensonges éhontés.
Tout est au contraire lucide et clair: non seulement vous vous faites du pognon en sacrifiant notre santé et celle des générations futures mais en plus, comble du culot, vous vous foutez de notre gueule avec votre effort de pédagogie et votre volonté ridicule de transparence!

Qu’apprend-on dans ce reportage? Que la bombe n’a pas fini en pétard mouillé contrairement au titre de l’article de France Soir. Non car bombe, et même bombes avec un « s », il y a bel et bien malheureusement pour nous, nous qui avons été pris en otage par une minorité d’experts, de responsables, d’élus corrompus ou ignorants, de militaires aveugles et bornés, et de financiers sans foi ni loi, sous la couverture immuable du secret d’Etat.

USA, Japon, Russie, Royaume-Uni, France… tous les pays nucléarisés, ayant fait le choix du nucléaire, ont recouru aux mêmes pratiques immondes pour leurs différents besoins militaires ou énergétiques depuis la 2ème guerre mondiale.
Aux USA, à Hanford, une région désertique et son unique village a été sacrifiée pour fabriquer les bombes de Nagasaki et d’Hiroshima. Des silos enterrés en béton ont été ainsi construits pour collecter toutes les matières solides, liquides et visqueuses radioactives. Peine perdue puisque les limites d’étanchéité de ces silos ont vite été atteintes, polluant du même coup la zone mais aussi par infiltration des nappes phréatiques le fleuve et la région, sa faune et sa flore…quant aux villageois se baignant dans le fleuve: paix à leurs âmes. Depuis la politique américaine a été l’immersion en piscine des déchets tout en prévoyant aussi l’enfouissement des déchets, notamment dans les montagnes comme celles de Yucca Moutain (non visible dans le reportage).

Russie, même topo avec le gigantisme soviétique: silos en béton mais aussi et surtout déversement direct dans les multiples lacs aux alentours du site choisi pour accueillir l’équivalent russe dans la course à l’armement nucléaire. Cerise sur la gâteau: en 1957 à Tcheliabinsk, le pays connu l’explosion d’un silo répandant à l’instar de Tchernobyl, moultes quantités de poussières radioactives sur des milliers d’hectares, sacrifiant là encore faune, flore, récolte et habitants.
De nos jours, les villages en aval des lacs et des fleuves contaminés n’ont pas tous été évacués. La population vit là au beau milieu de la radioactivité, et après une éclaircie de transparence sous le court régime de Boris Eltsine, la chape de plomb autour de ces secrets inavouables s’est refermée avec la dictature Poutinienne. Certains prélèvements effectués par l’équipe de la CRIIRAD, envoyée sur place, se sont ainsi faits de nuit.
Le discours officiel reste évidemment très policé: toutes les mesures ont été prises, les personnes ont ordre de ne pas consommer les produits de la région mais peuvent néanmoins continuer à vivre là.
Sauf que dans la réalité, la connerie humaine bureaucratique oblige les habitants, ne subsistant qu’avec leur maigre retraite, à consommer le lait de leurs vaches broutant de l’herbe et buvant de l’eau contaminés en césium, strontium et autres joyeusetés cancérigènes.

Et de nous dire en voyant ces horreurs: « Oh les ordures d’américains. Oh les pourris de russes. Nous, français, heureusement nous savons gérer cette technologie du nucléaire, par notre sérieux et nos compétences! »
Force est de constater que nous ne valons pas mieux, bien au contraire, puisque à l’instar des anciens blocs de la guerre froide, nous avons sacrifié notre propre population sur l’autel de l’indépendance énergétique. Mais pour couronner le tout, notre pays des droits de l’Homme se permet de faire un juteux commerce de produits hautement dangereux et cancérigènes, polluant sur des centaines de milliers d’années. Sympathique, non?

Alors forcément quand 3 larrons bien habillés se la joue « rassurez-vous je vais tout vous expliquer » tel un enfant de 6 ans cherchant à résoudre le mystère de la crème au chocolat disparue, avec une belle trace du précieux sur le coin des lèvres, il y a de quoi perdre son calme et crier au scandale.
Et là, on ne gère pas du chocolat mais du nucléaire avec la vie de milliards de personnes entre les mains.
Ce calme, le « patron » des députés Vert allemand a failli le perdre à de nombreuses reprises entendant, comme tous les participants, le discours convenu du lobby nucléaire. Un lobby se prétendant transparent mais annulant à la dernière minute l’accès à l’équipe de journalistes venue faire leur travail sur le site Areva de Pierrelatte au prétexte fallacieux qu’ils avaient une approche « trop militante ». Pour des « professionnels » qui se targuent d’être transparents, cela confine au ridicule!

Une partie du débat s’est orienté rapidement sur ces déchets envoyés en Russie pour y être stockés, soulevant du même coup les points cruciaux:
– un stockage illégal hors des frontières : Que nenni car d’un strict point de vue administratif et étatique, ces futs de merde radioactives, appelons un chat un chat, sont des matériaux recyclables (de l’uranium) que l’on peut enrichir avec du plutonium pour ensuite le réintégrer dans des centrales.
– un argument marketing erroné frisant l’escroquerie: Oui, puisque théoriquement d’un côté 95% d’uranium produit par un réacteur est soi-disant recyclable, alors que in fine, dans la réalité, 90% de ces mêmes 95% d’uranium reste ad vitam eternam en Russie, propriété de l’exploitant. Ce qui après des savants calculs qu’un gamin de collège peut réaliser sans souci de migraine, seulement 10% de l’uranium produit est recyclé par les centrales d’EDF.
Précision à ce sujet: seules 4 centrales en France utilise cet uranium recyclé, officiellement pour ne pas épuiser trop rapidement le bas de laine de 10 000 tonnes d’uranium retraité présent en France.
On en arrive à des matières suffisamment recyclables pour ne pas être des déchets (et donc exportable) mais étrangement recyclé à seulement 10% de la quantité produite. De là à dire que ce recyclage n’est qu’un artifice pour se débarrasser de l’essentiel des déchets à des milliers de km, il n’y a qu’un pas facile à franchir!
– quid du devenir et de la sécurité de stockage de ces futs entreposés à même le sol en Russie dans la cité interdite de Tomsk, mais autorisée uniquement pour les collaborateurs d’EDF.
– quid du transport? Areva se cache évidemment derrière les normes de Eratom et de l’AIEA, les mêmes qui en Allemagne avaient validé en 1977 les mines de sel sèche pour stocker les déchets du nucléaire allemand. Mines de sel considérées à l’heure actuelle comme une hérésie avec 30 ans d’infiltrations souterraines et 30 ans de mensonges!

Et ces grillages autour des remblais de stérils radioactifs, ça avance?
Columbo Borloo contre Avera

Fort heureusement, là encore du côté français, on fait bien mieux. Ainsi pas de mine de sel mais juste le site de Bure avec ses couches d’Argile. Une roche et un site idéal pour stocker sur plusieurs milliers d’années nos déchets. Un joli cadeau pour les générations futures…les 6000 générations prochaines.
Mais les témoignages sur le plateau font un constat bien moins réjouissant: la région Champagne-Ardennes sélectionnée a été prise en otage, prise facilitée par un tissu économique pauvre (hormis la viticulture et le champagne), avec une corruption d’élus reconnue localement se faisant via des fonds d’accompagnement offert par le lobby nucléaire et permettant de fluidifier les tractations administratives. Transparence aviez vous dit?
Sur le plan administratif, la ville de Bure avait été choisie pour implanter des laboratoires. Puis suite à une modification de la loi de 1991, un seul laboratoire a subsisté pour finalement prévoir le site de stockage au même endroit: une zone à forte secousse sismique par comparaison à la région parisienne (d’un bon milliers par an à quelques unités) et une forte présence de ruissellements en sous-sols.
Des éléments qui nous font se rapprocher du mensonge d’Etat allemand: personne n’en veut mais le pays a besoin de les stocker, coûte que coûte!

Continuons dans l’ignominie 100% française avec un final époustouflant. Les futs stockés en Russie sont du pipi de sansonnet comparés aux révélations du documentaire.
On y apprend ainsi que, La Hague, géré par Areva et contrôlé par l’ANDRA et l’ASN (autorité de sécurité nucléaire) rejète des composés radioactifs! Pour celles et ceux qui s’intéressent au domaine de la sûreté nucléaire, cf ces articles suite aux accidents malheureux de Tricastin, on connaissait déjà l’épisode du tuyau énigmatique plongeant dans la manche et s’étendant sur 4 km pour aller loin des côtés rejetés l’innommable. 100% légalement car malgré un traité de l’ONU de 1993 rendant l’immersion en pleine mer illégale, la France a d’ailleurs été la dernière a signé le texte, le rejet de déchets radioactifs depuis la terre vers la mer reste parfaitement…autorisé. Un fait rappelant au passage la corruption des hautes sphères de nos élus par le lobby nucléaire.
Donc, en plus du tuyau maudit, nous apprenions hier sur Arté en prime-time, l’émission de gaz radioactifs par le centre de retraitement de La Hague contaminant ainsi non seulement les alentours mais aussi la région et l’Europe entière. Rien que ça!
L’embêtant Bruno Chareyron, responsable de la CRIIRAD, critique ouvertement les normes imposées à l’échelle internationale (et donc suivie par Areva) puisque celles-ci ont été réalisées d’après les bombes de Nagasaki et d’Hiroshima, basées sur des expositions humaines suite à une radiation intense mais de courte durée. Or on ne sait strictement rien, ou plutôt rien n’est fait pour savoir, concernant les conséquences d’une exposition (ingestion ou respiration) à des éléments radioactifs sur de longues périodes du type pollution continuelle telle que subit dans le Contentin.
D’autant qu’en comparant avec l’ensemble des émanations de krypton 85 radioactif de tous les essais nucléaires atmosphériques depuis ces 50 dernières années, il est inférieure à ce qu’à rejeter en une seule année le centre de retraitement de La Hague!
On peut ainsi regretter qu’Areva ne soit pas aussi soucieuse de l’environnement que sur son site de Pierrelatte où officiellement d’après son site web: « Les installations d’AREVA NC Pierrelatte génèrent des rejets liquides et gazeux. Avant d’être rejetés, les effluents sont traités et contrôlés afin d’en extraire les éléments radioactifs et chimiques. » 100% cynique!
Alors forcément les futs radioactifs à l’autre bout de la Russie semblent si secondaires…
On peut craindre d’ailleurs que ce mini-scandale de futs, qui fit passer au cours de l’émission Corinne Lepage ex-ministre de l’environnement et Chantal Jouanno actuelle secrétaire d’Etat à l’écologie pour des incompétentes ou des malhonnêtes, ne soit que l’arbre qui masque la forêt.
(On aurait bien aimé que Borloo ministre de l’écologie, des transports et du développement durable daigne se déplacer mais il devait certainement encore cuver! Idem pour Mme Jouanno brillante par son absence, et qui pour rappel, ne possède qu’une formation de BTS en commerce international et d’une maîtrise d’administration économique et sociale: un peu léger pour gérer les problèmes du nucléaire!)
L’arrêt des rejets radioactifs sous forme liquide ou gazeux de La Hague devient donc la priorité vitale N°1 et aurait dû être LE scandale de ce film.
Notre poisson et notre lait bien français portent certainement les traces nocives pour notre santé et celles de nos descendants. (on ne dit pas « contamination » chez Areva et les élus corrompus des alentours de la Hague)

Autre point: le reportage faisait état d’un véritable complot où le corps des Mines (du nom de la prestigieuse école) à la main mise sur l’épineux dossier du nucléaire depuis le choix technologique fait par De Gaulle.
Cette omerta empêche tout ministre de l’environnement, quel qu’il soit, d’avoir accès aux dossiers sensibles, stratégiques pour la nation: toutes les décisions sont prises avec l’accord direct du président de la République, qu’il se nomme Giscard, Mitterrand, Chirac ou Sarkozy.
Evidemment on peut se dire que les paranoïaques-écolos ont encore sévi. Pourquoi pas…
– Bruno Cahen: Directeur maitrise des risques, Agence Nationale Pour La Gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA) et… Ecole Nationale Supérieure Des Mines De Paris!
– Anne Lauvergeon: ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure et agrégée de Sciences Physiques et… Ingénieur en chef des Mines!

Puisque nous en sommes au rayon CV, Jacques-Emmanuel Saulnier, directeur de communication d’Areva, est diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble, il a été le chef de Cabinet du Maire de Grenoble en 1992 (d’après son pedigree sur Areva), maire qui n’est autre que… Alain Carignon, condamné à cinq ans de prison et à cinq ans d’inéligibilité dans une affaire de pots-de-vin en 1996. C’est dire si on peut faire confiance à ce bonimenteur à lunettes fashion!

Toujours pas convaincu(e)? Alors finissons par les 2 arguments massue des pro-nucléaire:
– l’indépendance énergétique. Celle-ci est une utopie, tout simplement parce que pour alimenter nos centrales nucléaires, il faut de l’uranium et qu’à l’état naturel, les plus grandes réserves se situent à l’étranger!
La France doit donc importer ce minerai, obligeant Areva à négocier des contrats avec des pays peu regardant sur les droits de l’Homme mais aussi sur les conditions d’extractions, comme le Niger ou la sulfureuse République Démocratique du Congo (à lire ici)
– le bilan C02: ça serait oublier un peu vite la construction des centrales nucléaires avec ces tonnes de bétons, les aller et venues des camions, les pollutions inhérentes à l’extraction du minerai, les pollutions diverses et variées suite à l’historique de la gestion de nos déchets en France (épandage sur les routes de France et notamment du Limousin des stérils), la pollution pour la construction des centres de retraitement et d’enfouissement…
le coût: selon le directeur de la communication d’Areva, la Finlande a choisi l’EPR en raison de son tarif compétitif. Dommage que celui-ci méconnaisse les 38 mois de retard du projet et 230 millions d’euros semestriel (sic!) de surcoût engendrés par ceux-ci. (à lire ici) Pas sûrs que les finlandais refassent d’ailleurs confiance à Areva à l’avenir.
– l’EPR le futur: les chiffres officiels disponibles étrangement sur un site web de l’éducation nationale de l’académie de rouen (lobby quand tu nous tiens!) font état d’une « consommation de 17% d’uranium en moins (en masse) » et pour les déchets de « 6% de moins en masse pour les produits de fission (strontium, krypton…), 15% pour les actinides (plutonium, neptunium…). « 
Des chiffres difficilement vérifiables et franchement bien faibles par rapport aux pollutions déjà répandues par la même entreprise!

Pour conclure, on peut simplement constater l’ampleur du désastre de cette mafia administrative et financière jouant avec les lois comme d’autres avec les milliards d’euros. Même si la prise de conscience avait lieu, avec à la clé des procès, de part les victimes potentielles, le système est organisé pour que tous les acteurs se renvoient la balle.
Areva le fera vers le législateur s’il arrivait un malheur lors d’un transfert sur les 6000 km de voyage entre la France et la Russie, ou vers les services de sécurité nationaux (armée, police…)
Areva et EDF renverront la balle vers l’ANDRA, si la pollution de La Hague venait à être épinglée. Le N de ANDRA signifiant national, ce serait l’Etat qui serait sur le banc des accusés. A l’image du sang contaminé ou de l’amiante: des responsables mais aucun coupable!
EDF, elle, renverra la balle à son sous-traitant russe qui s’occupe de l’enrichissement à moindre coût dans la ville de Tomsk, à l’abri des regards indiscrets des députés verts européens ou des journalistes.

Maintenant que vous avez lu cet article, issu du documentaire de Laure Noualhat et Eric Guéret, vous êtes pour ou contre le nucléaire?

Article connexe: Pièce à conviction: le Scandale de la France Contaminée

Mise à jour 15 Octobre: suite à la chronique environnement d’Europe1, parrainée par GDF Suez (un comble puisque client du futur EPR!), on apprend qu’Anne Lauvergeon déclarait qu’Areva maitrisait la technologie permettant l’enrichissement de l’uranium et n’attendait plus qu’EDF veuille bien signer le contrat. Des propos en total contradiction à ceux formulés par le directeur de la communication d’Areva, le 13 octobre, un jour avant, qui prétendait que seuls les Russes maitrisaient la technologie d’ultra-centrifugation et qu’Areva ne pouvait le proposer à ses clients qu’à l’horizon 2012 voire plus!
De plus, la quantité envoyée par EDF d’uranium à enrichir serait de 500 tonnes par an avec 420 tonnes qui restent définitivement stockés en Russie. Cependant dans les années 80, cette quantité a pu être de plusieurs milliers de tonnes. Il n’y a étonnamment aucune trace et plus aucun témoin pour apporter de vérifications. Quelle transparence et que de rebondissements en seulement 2 jours!

Un commentaire sur “Areva, Andra, EDF: Le Cauchemar du Nucléaire… et de la Honte!

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  1. D’abord le silence, puis une info, puis une mise au point avec requalification de d’un « incident » sur le site de Cadarache.
    Voici la dépêche Reuters de jeudi 15 octobre.
    L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a classé au niveau 2 sur l’échelle internationale de gravité des événements nucléaires, qui en compte 7, un incident survenu sur le site nucléaire du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) à Cadarache (Bouches-du-Rhône).
    Dans un communiqué publié mercredi, l’ASN indique avoir été avertie la semaine dernière par le CEA de l’incident survenu au mois de juin dernier sur l’Atelier de technologie du plutonium, qui est à l’arrêt définitif et en cours de démantèlement.
    Le CEA a signalé des dépôts de plutonium supérieurs à ses prévisions sur ce site exploité par Areva. « Evalués à environ 8 kg pendant la période d’exploitation de l’installation, les dépôts récupérés à ce jour sont, selon le CEA, de l’ordre de 22 kg et le CEA estime que la quantité totale pourrait s’élever à près de 39 kg », indique l’ASN dans un communiqué.
    L’ASN précise avoir « suspendu les opérations de démantèlement dans l’installation et soumis leur reprise à son accord préalable ».
    Selon l’autorité, « l’incident n’a eu aucune conséquence » même si « la sous-estimation de la quantité de plutonium a conduit à réduire fortement les marges de sécurité prévues à la conception pour prévenir un accident de ‘criticité’, dont les conséquences potentielles pour les travailleurs peuvent être importantes ».
    Le risque dit de criticité est défini comme le risque de démarrage d’une réaction nucléaire en chaîne lorsqu’une masse de matière fissile trop importante est rassemblée au même endroit.
    Le ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, a réclamé « la transparence la plus complète » sur cet incident et dit regretter « profondément qu’un tel délai se soit écoulé entre la découverte de cette situation et sa déclaration ».
    « Cette transparence et cette exigence de sécurité sont les conditions incontournables de la fourniture d’électricité d’origine nucléaire. Elles seront respectées », a-t-il ajouté dans un communiqué.
    Greenpeace a accusé pour sa part « Areva et le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) d’être incapables de gérer le plutonium ». « Nous estimons que la découverte, à Cadarache, de plusieurs kilos de plutonium ayant échappé à tout inventaire constitue une des situations les plus graves et les plus critiques que l’on ait pu rencontrer dans une installation nucléaire depuis longtemps », déclare dans un communiqué Yannick Rousselet, responsable de Greenpeace France.

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    1. Merci pour ce complément que j’allais rajouter…malheureusement.
      Encore une preuve du foutage de gueule à l’échelle industrielle de ce lobby nucléaire. A vomir.

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  2. Genevieve n’a pas encore ingurgité ce gros pavé, de plus il y a des choses qu’elle apprend et qui demandent réflexion, et le nucléaire et ce qui tourne autour serait plutôt du genre indigeste, mais elle ira jusqu’au bout !… et en attendant
    bon dimanche à vous
    bien amicalement
    genevieve

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    1. Il va falloir ingurgiter et surtout digérer car l’affaire est grave… bien plus que l’autre blaireau de Jean Sarkozy qui prendra le pouvoir de l’EPAD.

      Cdt,
      Cpolitic

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  3. J’ai ingurgité, mais je n’ai pas digéré, c’est presque une fin du monde programmé, de tous les côtés on a affaire à des déchets radioactifs et même jusque dans les plafonds de nos immeubles se trouvent les matières à nous donner le cancer pour ne parler que de celà, alors bien sûr on se rappelle Tchernobyl qui nous aurait épargné ! Les centrales nucléaires fleurissent comme les paquerettes au printemps et tant pis si nous sommes les fleurs qui se fanent parce que le ciel est pollué, mais la terre aussi, sans oublier l’air que nous respirons, alors allons-nous vers la mort lente ou celle de nos enfants à venir ?
    Tout celà est bien triste effectivement à côté de la nomination de Jean Sarkozy ou celle de David Douillet !..
    Après tout celà, oserais-je vous dire : bonne journée
    Bien amicalement
    genevieve

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  4. saperlipopette quel article intéressant et juste à propos pour expliquer ce que les mercenaires du nucléaire nous sont vivre !
    voilà que maintenant on accuse les Verts d’en faire une récupération politique mais merde depuis le temps qu’il disent que nous devons nous arrêter de contruire du nucléaire
    mais comment les contrer surtout que maintenant ils on mis un moratoire sur le photovoltaique detruisant toute une filière qui en plus est prometeuse de création d’emploi, mais voilà avec cette filière le gouvernement n’aura pas de royalties comme c’est le cas avec le nucléaire…

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